Avant l’arrivée des caractères chinois, le Japon ne disposait pas de sa propre écriture. Lorsque les caractères chinois (“Kanjis”) ont été introduits à la fin du 4ème siècle, les lettrés ont commencé à écrire la langue en utilisant uniquement leur lecture phonétique à la transcription des mots japonais, avant qu’ils n’acquièrent un sens pour eux-mêmes.
Dans un sens, c’est comme si une langue étrangère avait été incluse dans le japonais presque dès le début.
Par conséquent, un seul Kanji a généralement plusieurs lectures différentes, l’une est la lecture chinoise (on-yomi) et l’autre est l’ancienne lecture japonaise (kun-yomi).
Nous commençons à apprendre les Kanjis dès l’âge de six ans, tout comme les Français apprennent la conjugaison.
En 6 années d’école primaire, nous apprenons 1 000 Kanjis, et ensuite, nous augmentons le nombre de kanjis avec d’autres combinaisons. On dit qu’il faut connaître 2500 à 3000 kanjis pour lire un journal.
C’est sûrement compliqué !
Cependant, le monde des kanjis est très profond et intéressant, il serait donc formidable que vous puissiez vous y intéresser petit à petit.
Par exemple, mon nom Akiko s’écrit 明子; tandis que le kun-yomi de 子 est “ko”, et le caractère signifie “enfant”, le kun-yomi de 明 est akaru(i)=lumineux. Le on-yomi de 明 est mei=clair.
Ensemble, ces deux caractères se lisent “Akiko”, pour “enfant de lumière”. Est-ce clair? 🙂
À titre d’exemple de combinaison à l’intérieur même d’un caractère, si vous pouvez écrire le Kanji de “temple”, vous pouvez facilement apprendre une série de quatre Kanjis.
寺 Tera
人 (personne) + 寺 Tera = 侍 Samourai
人*2 +寺 Tera = 待 Attendre
日(soleil) + Tera = 時 Temps
Pourrez vous l’associer à la scène d’un samourai qui attend longuement au soleil devant un temple ?
De nos jours, il y a des T-shirts avec des caractères kanji à l’étranger, alors essayez de trouver de quel kanji il s’agit.